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14 juin 2015 7 14 /06 /juin /2015 15:11

Au Royaume-Uni, le coût de la mort augmente sept fois plus vite que le coût de la vie. Le constat glaçant vient d'une étude de l'assureur britannique Sunlife, filiale d'AXA. Ce coût comprend toutes les dépenses liées à la mort: l'enterrement, la pierre tombale, les fleurs, les frais d'homologation... il a grimpé de près de 11% en 2014, 7 fois plus vite que l'inflation, à 8400 livres sterling (11.600 euros). Le prix moyen d'un enterrement est de 3100 livres (4300 euros) dans le pays, 4800 livres (6700 euros) à Londres.

Depuis dix ans, les frais funéraires se sont envolés de 80%. Or, parallèlement, les aides de l'État ont plongé, passant de 405 millions d'euros en 2010 à 102 millions d'euros aujourd'hui, rapporte le Guardian. L'aide publique ne couvre que 35% du coût total de l'enterrement, et arrive trois semaines plus tard. Certains salariés précaires n'y ont pas droit à cause de la nature de leur contrat, comme les salariés en contrat zero heure (sans salaire minimum ni horaires). Une Britannique dans ce cas, ayant demandé au secrétariat d'État du Travail et des retraites comment elle était censée payer l'enterrement de son conjoint, s'est vu répondre de «laisser les autorités locales se débarrasser du corps».

Le «juste prix» d'un enterrement

D'après l'étude de Sunlife, 14% des personnes qui ont organisé un enterrement ces quatres dernières années ont subi des difficultés financières, avec un découvert moyen de 2370 livres (3270 euros). Parmi eux, 42% ont pioché dans leur épargne ou leurs investissements, 25% ont emprunté de l'argent à des amis et 22% se sont endettés à court terme.

Il faut ajouter à cela l'épineux problème du «juste prix» d'un enterrement. Beaucoup de personnes n'osent pas demander aux prestataires de pompes funèbres de détailler leur coûts et d'expliquer s'il est vraiment nécessaire de payer autant. Une association britannique se propose donc de publier en ligne une liste de directeurs de pompes funèbres s'engageant à plus de transparence. D'après des témoignages recueillis par l'association, certains directeurs ont demandé à leurs clients si leur proche décédé «ne méritait pas mieux», et conseillé un embaumement (plus cher) «pour la dignité du décédé». Une femme, à qui une entreprise avait indiqué que le tarif de 7500 livres (10.300 euros) était «standard», a contacté l'association, qui a trouvé un prestataire dans les environs à 1500 livres (2070 euros).

Le Figaro

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